Prothèses du genou



Pourquoi poser une prothèse totale du genou ?
La prothèse totale du genou (PTG) sert à remplacer l'articulation entre le fémur et le tibia quand elle est abîmée par de l'arthrose, c'est à dire lorsque il y a une atteinte du cartilage.
L'arthrose est le plus souvent idiopathique, c'est à due à de l'usure, mais elle peut également être secondaire :
- à une fracture, on parle alors d'arthrose post-traumatique,
- une arthrite liée une maladie inflammatoire ou une infection
- une ostéonécrose du fémur ou du tibia
- une instabilité chronique

Qu'est-ce qu'une prothèse totale du genou ?
La prothèse totale de genou (PTG) se compose :
- d'un implant fémoral
- d'un implant tibial
- d'un insert en polyéthylène qui va remplacer le cartilage et servir de surface de frottement avec l'implant dans le fémur
- parfois d'un implant rotulien, dit "médaillon", en polyéthylène qui va remplacer et resurfacer la rotule, il est réservé aux cas particuliers (polyarthrite rhumatoïde par exemple)
La durée de vie est supérieure à 15 ans dans 90% des cas.
Comment se passe l'intervention ?
Après un bilan sanguin, cardiologique et la consultation d'anesthésie, l'intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie générale et dure environ une heure, elle peut également être réalisée sous rachianesthésie. C'est l'anesthésiste qui décidera avec vous de la meilleure modalité anesthésique à envisager.
Une cicatrice sur la partie antérieure le réalisée et permet d'accéder au genou en minimisant l'agression aux muscles et aux tendons de votre genou.
Une infiltration d'anesthésiques locaux permet une diminution importante des douleurs post-opératoires et de limiter la prise de médicaments antalgiques.
Après l'intervention ?
Après l'intervention, les patients peuvent marcher le jour-même avec tout le poids du corps, un paire de béquilles est utilisée par sécurité au début.
La durée d'hospitalisation varie de 2 à 4 nuits afin de débuter la rééducation et de contrôler au mieux les douleurs post-opératoires.
Après l'intervention, il est nécessaire de faire réaliser les soins de la cicatrice pendant une quinzaine de jours et prendre un traitement anticoagulant par comprimés pour prévenir les phlébites pendant 5 semaines.
La rééducation est indispensable dans les suites, elle peut être réalisée à domicile ou dans un centre de rééducation. Elle permet de récupérer au plus vite la mobilité du genou et de minimiser le risque de raideur post-opératoire.
Quels sont les risques ?
Comme toute intervention chirurgicale, la prothèse totale de genou (PTG) comporte des risques :
- le plus grave et heureusement le moins fréquent est le risque d'infection et concerne moins de 1% des patients et nécessite souvent d'autres interventions chirurgicales et une antibiothérapie prolongée. Le risque est augmenté en cas de tabagisme actif.
- une raideur du genou peut se développer en cas d'insuffisance de rééducation post-opératoire
Et les demi-prothèses ?
90 % des patients ont de bons résultats après l'intervention.
Le genou est divisé en trois compartiments, le compartiment fémoro-tibial interne, le compartiment fémoro-tibial externe et l'articulation fémoro-patellaire (entre le fémur et la rotule)
Dans certains cas, l'arthrose ne touche qu'une partie du genou, soit le compartiment interne, soit le compartiment externe. On peut alors poser une prothèse dite unicompartimentale pour ne remplacer que le compartiment abîmé.
L'avantage est une intervention moins lourde, comme il y a moins de résection osseuse, avec une récupération plus rapide. Cette intervention n'est malheureusement possible que si tous les ligaments autour et dans le genou sont fonctionnels.