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Prothèse de hanche

Radiographie du bassin de face avec une prothèse de hanche droite

Pourquoi poser une prothèse totale de hanche ?

La prothèse totale de hanche (PTH) sert à remplacer l'articulation entre le fémur et le bassin quand elle est abîmée par de l'arthrose, c'est à dire lorsque il y a une atteinte du cartilage.

L'arthrose est le plus souvent idiopathique, c'est à due à de l'usure, mais elle peut également être secondaire :

- à une fracture, on parle alors d'arthrose post-traumatique, 

- une arthrite liée une maladie inflammatoire ou une infection

- une ostéonécrose de la tête du fémur

- une dysplasie de hanche

Sur les images ci-dessous, à gauche, une hanche normale avec une épaisseur normale de cartilage, et à droite, une hanche avec une coxarthrose supéro-externe avec un contact os contre os.

Radiographie de hanche sans arthrose
Radiographie de hanche arthrosique

Qu'est-ce qu'une prothèse totale de hanche ?

La prothèse totale de hanche (PTH) se compose : 

- d'une cupule creuse qui est implantée dans le cotyle et qui va s'articuler avec la bille de la prothèse, elle peut être impactée ou cimentée, à simple ou à double mobilité

- une tige qui est implantée dans le fémur, elle peut être en acier ou d'autres matériaux (alliage chrome/cobalt ou en titane). Elle peut être recouverte d'hydroxyapatite pour adhérer à l'os ou cimentée dans l'os

- une bille qui va s'articuler avec la cupule du cotyle, elle peut être en céramique ou en alliage de Chrome et de Cobalt

La durée de vie est supérieure à 25 ans dans 90% des cas, mais les prothèses les plus récentes auront probablement une durée de vie supérieure.

Cupule acétabulaire d'une prothèse totale de hanche
Tige fémorale de prothèse totale de hanche

Comment se passe l'intervention ?

Après un bilan sanguin, cardiologique et la consultation d'anesthésie, l'intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie générale et dure environ une heure.

Une voie d'abord antérieure mini-invasive est le plus souvent pratiquée, car elle permet la mise en place de la prothèse sans couper de muscle. La récupération est donc plus rapide et le risque de luxation (de déboîtement) de la prothèse est diminué.

Dans certains cas particuliers, le chirurgien préférera utiliser une voie postérieure voire même une trochantérotomie pour les cas les plus complexes.

Une infiltration d'anesthésiques locaux permet une diminution importante des douleurs post-opératoires et de limiter la prise de médicaments antalgiques.

Après l'intervention ?

Après l'intervention, les patients peuvent marcher le jour-même avec tout le poids du corps, un paire de béquilles est utilisée par sécurité au début.

La durée d'hospitalisation varie de 1 à 3 nuits, mais l'intervention peut même parfois se faire en chirurgie ambulatoire.

Après l'intervention, il est nécessaire de faire réaliser les soins de la cicatrice pendant une quinzaine de jours et prendre un traitement anticoagulant par comprimés pour prévenir les phlébites pendant 5 semaines.

La rééducation est prescrite au début, mais le plus important est de marcher le plus possible.

La reprise de la conduite et du sport sont possibles après un mois et demi.

Quels sont les risques ?

Luxation de prothèse intermédiaire de hanche droite

Comme toute intervention chirurgicale, la prothèse totale de hanche (PTH) comporte des risques : 

- le plus grave et heureusement le moins fréquent est le risque d'infection et concerne moins de 1% des patients et nécessite souvent d'autres interventions chirurgicales et une antibiothérapie prolongée. Le risque est augmenté en cas de tabagisme actif. Il est essentiel de ne pas prendre d'antibiotique en post-opératoire, surtout en cas de problème de cicatrisation, sans l'accord de votre chirurgien.

- le risque de luxation (de déboîtement) de la prothèse est également d'environ 1% et est dépendant de plusieurs facteurs de risque, les nouvelles technologies ainsi que la voie antérieure diminuent ce risque. C'est le risque de luxation qui explique les mouvements à éviter pendant la période post-opératoire le temps que les tissus cicatrisent autour de la hanche et que la force musculaire revienne.

- l'inégalité de longueur des membres est une complication bien connue, les nouvelles technologies de planification 3D ainsi que l'expérience du chirurgien minimisent fortement ce risque.

- le saignement post-opératoire et la survenue d'un hématome sont parfois source de douleurs, mais se résorbent souvent seuls sans nécessiter de nouvelle chirurgie.

- la thrombose veineuse distale ou phlébite sont également une complication post-opératoire possible, elle peut être grave lorsqu'elle se complique d'embolie pulmonaire. Le lever précoce, la marche et le traitement anticoagulant préventif prescrit en post-opératoire aident à minimiser ce risque.

Nouvelles technologies ?

Impression 3D du fémur proximal à partir d'un scanner
Impression 3D de guide de coupe fémoral
Guide de visée de l'orientation de la pièce acétabulaire de PTH
Visée de l'orientation de la pièce acétabulaire

95 % des patients ont de bons ou très bons résultats après l'intervention. 

L'arrivée de nouvelles technologies nous permet d'espérer améliorer encore ce taux de réussite.

La technologie OPS utilisée depuis environ 2 ans permet une planification en trois dimensions et surtout une planification dynamique en prenant en compte les mouvements du bassin lors du passage de la station assise à la station debout.

Pour cela, vous réaliserez un scanner des membres inférieurs et des radiographies dynamiques (debout, assis et la jambe controlatérale fléchie) un mois avant l'intervention.

Le scanner permet la reconstruction en 3D de votre bassin et la mesure précise de vos fémurs et de vos tibias.​​​​​​​​​​​​​​​

Image de planification 3D dynamique d'une prothèse totale de hanche
Image de planification 3D dynamique d'une prothèse totale de hanche
Capture d'écran de planification de tige fémorale

Les ingénieurs et votre chirurgien peuvent donc simuler les positionnement de votre prothèse et anticiper le risque de luxation ou de conflit entre la prothèse et l'os ou entre les implants de la prothèse. La prothèse s'adapte donc parfaitement à votre anatomie.

Une fois le positionnement optimal décidé, une imprimante 3D permet de réaliser : 

- une copie de votre fémur et de votre cotyle qui sera utilisée pendant l'intervention

- un guide de coupe fémoral 

- un viseur de positionnement pour l'implant dans le cotyle 

Et les demi prothèses ?

Les demi prothèses existent, mais ne sont utilisées que dans les cas de fractures du col fémoral chez les personnes âgées.

 

Comme l'intervention consiste simplement à implanter une tige fémorale avec une grosse bille pour remplacer la tête fémorale, le risque est de garder des douleurs par usure du cartilage du cotyle.

Ce n'est donc pas une solution adaptée pour le traitement de l'arthrose de hanche.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les fiches d'information conçues par la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT) ou prendre rendez-vous en consultation.

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